Pourquoi et comment anticiper la naissance d’un poulain ?
Attendu avec impatience par les éleveurs, la naissance d'un cheval est toujours un moment émouvant. Toutefois, cet évènement apporte aussi son lot d’inquiétudes : comment va se passer le poulinage ? Quels sont les risques de l'accouchement pour un cheval ? Voici les clefs pour bien préparer et anticiper l’accouchement de sa jument.
Reconnaître l’arrivée du poulinage
Généralement, la gestation d’une jument dure environ 11 mois. L’éleveur commence à la surveiller avec attention deux semaines avant la fin de cette période, pour repérer l’arrivée du poulinage. Certains signes physiques ne trompent pas, notamment le gonflement des mamelles, le creusement de la croupe, l’abaissement du ventre ou encore une difficulté à marcher. Une bonne connaissance du caractère habituel de la jument permet aussi de déceler des modifications du comportement : cette dernière semble préoccupée, elle peut éventuellement refuser la nourriture. Lorsque le moment approche, la jument va vouloir s’isoler, et chercher un endroit calme et sombre. Le plus souvent, elle attend d’ailleurs la nuit. La naissance d'un poulain va alors pouvoir débuter.
Les précautions à prendre avant l’accouchement
Pour que l’accouchement du cheval se déroule au mieux, il est important de l’anticiper. Le matériel nécessaire doit être préparé à l’avance : ciseaux, pinces à clamper, désinfectant prescrit par le vétérinaire, serviettes propres. Lorsque les premiers signes de la naissance d'un cheval apparaissent, la poulinière doit être rentrée dans un box calme, bien paillé et surtout très propre. Pendant l’accouchement de la jument, il est important de surveiller le bon déroulement des opérations, mais sans la déranger. Il ne faut intervenir que si la situation l’exige.
Le déroulement de la naissance
La majorité des juments se couchent avant de mettre bas. Après la perte des eaux, l’amnios, sorte de membrane blanche, apparaît au niveau de la vulve. Les membres antérieurs du poulain se présentent ensuite en premier, suivis par la tête, et enfin par le reste du corps. En cas de difficultés de la jument, il est possible d’aider le poulain à sortir en tirant sur ses pattes au même rythme que les contractions. Attention, cette manipulation doit être réalisée par une personne expérimentée. De plus, si la membrane amniotique ne se déchire pas, il faut la crever pour libérer les voies respiratoires du poulain. Enfin, le placenta est expulsé.
Les risques de l'accouchement pour un cheval
Même si la plupart des accouchements de cheval se passent bien, dans 20 % des cas, il peut y avoir des complications. Ces dernières peuvent toucher aussi bien la jument que son petit, et peuvent dans le pire des cas entraîner le décès. La mauvaise présentation du poulain au niveau du bassin de la mère fait partie des risques les plus fréquents. Elle nécessite un appel en urgence du vétérinaire, qui pourra être amené à pratiquer une césarienne. Il est aussi possible que le placenta ne se rompe pas, ce qui peut avoir des conséquences graves pour le poulain, ou encore que la jument fasse une rétention placentaire ou une hémorragie interne. Enfin, il faut aussi prendre en compte les cas de perte de l’embryon par la jument gestante.
Assurer le nouveau-né
Il est impossible de prévoir comment se passera la naissance d'un poulain. Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre pour éviter les complications, il est important d’anticiper le pire. C’est pourquoi il est nécessaire de souscrire à une assurance pour le poulain, avant même sa naissance. Ainsi, les éventuels frais vétérinaires liés à un accouchement difficile seront couverts, ainsi que la perte de l’embryon intra utéro et le décès dans les jours suivant la naissance.